La forte augmentation des émissions des gaz à effet de serre (GES) depuis le début de l’ère industrielle a modifié leur concentration dans l’atmosphère terrestre. Cette modification entraîne un réchauffement global, qui impacte les conditions climatiques locales, principalement au niveau des températures et des précipitations. Par ailleurs la grande majorité de ces émissions de GES est produite par la transformation de produits carbonés, à l’origine également d’émissions de polluants affectant la qualité de l’air. Il y a donc urgence à agir, à la fois pour limiter les émissions de GES et de polluants atmosphériques et à la fois pour se préparer aux changements climatiques à venir.

L’utilisation massive de ressources énergétiques carbonées est la principale cause du changement climatique en cours et de la dégradation de la qualité de l’air que nous respirons. Pour limiter ces conséquences, il est impératif de revoir notre mode de production et de consommation énergétique. Cette évolution, appelée transition énergétique, doit aussi être réalisée dans une perspective de production et de consommation durables de l’énergie, en particulier en réduisant nos besoins énergétiques et en limitant le recours aux énergies non renouvelables.

L’adaptation de notre société à l’évolution des contextes climatique et énergétique nous met face à des défis de grande ampleur auxquels il faudra répondre. Ces enjeux concernent notamment une possible évolution de la répartition spatiale des populations, la prise en compte des inégalités face au changement climatique, la nécessité d’adapter les services urbains, les infrastructures, le fonctionnement des territoires, tout en garantissant le fonctionnement des espaces écologiques. Ces mutations sont aussi l’occasion de saisir des opportunités pour faire évoluer les comportements et les relations entre citoyens.

Face à ces enjeux sociétaux, des politiques publiques sont engagées aux niveaux international, national, régional et local. Des lignes directrices à des horizons allant de 10 à 40 ans sont données au niveau international, comme le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris, et au niveau européen avec les stratégies communautaires globales d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Au niveau national, les orientations fixées sont déclinées sous forme de plans d’actions (Plan climat, plan national d’adaptation au changement climatique, plan national de réduction des émissions de polluants…).

Les Régions établissent des schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), dont les orientations sont mises en œuvre au travers des politiques locales : plans climat air énergie territoriaux (PCAET), schémas de cohérence territoriale (SCOT), plans locaux d’urbanisme (PLU), plans de protection de l’atmosphère (PPA) et démarches volontaires de transition énergétique ou écologique, telles que les Agenda21, Agenda 2030 et Territoires à Energie Positive (TEPOS ET TEPOS-CV).

Afin de fonder ces politiques et les actions qui en découlent sur la réalité du territoire concerné, l’ORCAE met à disposition des acteurs des éléments de connaissance sur : les évolutions du climat et ses impacts sur l’environnement et les activités humaines, la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre et l’absorption de carbone, les consommations énergétiques et le développement des énergies renouvelables. Pour permettre une appropriation par les acteurs locaux et faciliter une approche multi-thématique, nécessaire au regard de la transversalité des enjeux, ces connaissances sont proposées à la fois dans une déclinaison par secteur d’activités et par filière énergétique, et aussi à travers des productions intégrant le croisement des thématiques.

[Mise en page : mai 2019]