Émissions de gaz à effet de serre en Auvergne-Rhône-Alpes

Précisions méthodologiques

Les données d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sont des données 2022 et historiques depuis 1990. Les données 2022 sont des données estimées par une méthode d'extrapolation des données historiques (modèle ARIMA : AutoRegressive Integrated Moving Average), une méthode statistique utilisée pour l’analyse et la prévision de séries de données temporelles : pour chaque secteur, l’historique des données de 2010 à 2021 est utilisé comme des années dites d’apprentissage). Il en découle que les émissions de GES et leurs évolutions, qui intègrent ces données estimées, sont à considérer avec une marge d’incertitude. L’ensemble des données sont à climat normal. Les séries historiques sont recalculées chaque année pour prendre en compte les évolutions méthodologiques. Les GES fluorés (hydrofluorocarbure (HFC), perfluorocarbure (PFC), hexafluorure de soufre (SF6) et trifluorure d’azote (NF3)) sont pris en compte dans le calcul des émissions de GES. La branche énergie est également prise en compte.


Plus d’info sur la méthodologie

Évolution des émissions de gaz à effet de serre

Les émissions de GES s’élèvent à 48 383 kteqCO2.

Les émissions de GES (incluant les gaz fluorés) reculent de 27% entre 1990 et 2022. Elles baissent de 1% en 2022 par rapport à 2021 et restent inférieures de 5% à celles de 2019 (avant covid). Le léger rebond observé en 2021 est dans doute dû à la reprise de l’activité économique post covid.

 

Chiffres-clés 2022

► Émissions de GES (y compris gaz fluorés) : 48.4 MteqCO2

► Baisse des émissions de GES (y compris gaz fluorés) vs 1990 : -27%

► 3% des GES émis sont des gaz fluorés

► Émissions de GES par habitant : 5.9 teqCO²/hab

Source données de population : INSEE

Émissions de gaz à effet de serre par secteur

En 2022, les transports (30%) et les bâtiments résidentiels et tertiaires (27%) sont les secteurs émettant le plus de GES en région.
Les secteurs industrie (y compris la branche énergie) et gestion des déchets représentent 25% des émissions de GES régionales.
Le secteur agricole pèse pour 19% dans les émissions de GES alors qu’il représente moins de 2% des consommations énergétiques.

 

Évolution des émissions de gaz à effet de serre par secteur

Les émissions de GES de l’ensemble des secteurs sont en recul depuis 1990, sauf pour le tertiaire dont les émissions augmentent de 3% et l’agriculture où elles stagnent.

Le recul de 27% des émissions de GES depuis 1990 est principalement dû à la baisse des émissions du secteur industrie, branche énergie et gestion des déchets (-55%), celles des bâtiments résidentiels (-25%) et celles des autres transports (-58% dû principalement à un net recul de l’usage de produits pétroliers dans le transport ferroviaire). On note une augmentation des émissions des bâtiments résidentiels et tertiaires entre 2021 et 2022. Les émissions du transport routier sont en recul de 5% par rapport à 1990.

Émissions de gaz à effet de serre par énergie

Les émissions de GES sont constituées à 69% d’émissions d’origine énergétique et à 31% d’émissions d’origine non énergétique (dues aux activités agricoles, à certains processus industriels et à la climatisation et usage frigorifique).
La part des énergies fossiles dans les émissions de GES est de 62% (produits pétroliers (41%), gaz (19%) et CMS (1%)) et les émissions d’origine non énergétique représentent 31% des émissions de GES régionales (majoritairement émises par les secteurs agriculture et industrie et gestion des déchets).

Chiffre-clé 2022

► Les émissions non énergétiques représentent 31% des émissions de GES régionales

Évolution des émissions de GES par énergie

Les émissions de GES sont dues à 41% à l’utilisation de produits pétroliers. Cette part des produits pétroliers est relativement stable depuis 1990.
La part du gaz en tant que source d’émissions de GES a augmenté de 8 points par rapport à 1990 passant de 11% à 19% tandis que la part de l’électricité dans les émissions de GES est passée de 12% en 1990 à 5% en 2022.

Émissions de GES par secteur et par énergie 

Secteur agriculture

Les émissions d’origine non-énergétique représentent 91% des émissions du secteur agricole. Ces émissions proviennent de l’élevage et de l’utilisation d’engrais pour les cultures.

Secteur industrie

Les émissions du secteur industrie ont diminué de moitié entre 1990 et 2022. Ce recul est majoritairement dû aux émissions énergétiques qui ont baissé de 58%. Les plus fortes baisses s’observent pour les produits pétroliers (-69%), l’électricité (-68%) et le gaz (-41%).
Les émissions non énergétiques (dues aux procédés industriels, à l’utilisation de solvants et au traitement des déchets) représentent 36% des émissions en 2022 en progression de 13 points par rapport à 1990. La part du gaz dans les émissions du secteur est relativement stable (22% en 2022) alors que celle des produits pétroliers recule de 12 points (18% en 2022) et celle de l’électricité de 6 points (9% en 2022).

Secteur gestion des déchets

Les émissions d’origine non-énergétique représentent 85% des émissions du secteur gestion des déchets. Elles sont constituées principalement de méthane (CH4) émis lors des opérations de stockage, de compostage, de méthanisation ou de traitement des eaux usées.

Secteur branche énergie

En 2022, les émissions de la branche énergie sont principalement dues à l’utilisation de gaz (71%) alors qu’en 1990 elles étaient majoritairement dues à l’usage de l’électricité (60%). L’électricité et les produits pétroliers ne représentent plus que 5% des émissions de ce secteur.

Secteur tertiaire

Dans le secteur tertiaire, la part des émissions liées à l’usage de produits pétroliers a été divisée par 2 entre 1990 et 2022 alors que la part des émissions dues au gaz a doublé pour atteindre 52% en 2022. Les émissions dues à l’électricité ne représentent plus que 11% des émissions par rapport à 36% en 1990. Les émissions de GES d’origine non énergétique, quasi absentes en 1990, sont de 17% en 2022 principalement liées aux usages climatisation et froid.

Secteur résidentiel

Dans le secteur résidentiel, la part des émissions issues de l’usage de produits pétroliers est passée de 46% en 1990 à 32% en 2022. La part du gaz dans les émissions a plus que doublé sur cette même période passant de 20% à 44%. Les CMS ne sont plus utilisés comme énergie dans le secteur résidentiel.

Secteur transports

Dans les transports routiers, les émissions sont issues quasi exclusivement de l’utilisation des produits pétroliers (98,5%).

 

[Mise à jour : décembre 2023]