Principales évolutions méthodologiques par rapport à la version précédente

  • Consolidation des données réseaux de chaleur côté production et consommation ;
  • Fiabilisation du calcul des données pour la filière photovoltaïque : mobilisation à partir de 2017 des données du Registre ODRé de façon prioritaire (plutôt que les données Enedis historiquement mobilisées en premier) ;
  • Amélioration du calcul de la production des PAC et ajout des PAC air/air ;
  • Intégration des données de production bois énergie des réseaux de chaleur dans la production totale de bois énergie.

 

Principes généraux

L’ORCAE produit et diffuse des données de production d’énergie au niveau régional et au niveau infra-régional.

Pour la plupart des filières, on combine les approches top-down et bottom-up en utilisant les données régionales publiées sur la plateforme ODRÉ et sur le site data.enedis.fr comme référence dans un premier temps. On agrège ensuite les différentes données au niveau local puis on s’assure que les agrégations entre données estimées et réelles correspondent aux valeurs régionales. 

La méthodologie de calcul de la production d'énergie peut se schématiser de la façon suivante :

 

4 types de filières de production d’énergie sont donc distingués :

  • Les filières classiques : il s’agit de la filière nucléaire et des centrales thermiques classiques, c'est-à-dire les centrales thermiques à combustible fossile (en région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agit surtout de centrales de cogénération gaz).
  • Les filières d’énergies renouvelables thermiques : solaire thermique, géothermie (et pompes à chaleur), biomasse solide, valorisation thermique du biogaz, incinération des déchets (par convention, 50% de cette valorisation énergétique des unités d’incinération de déchets urbains peut être considérée comme une énergie renouvelable).
  • Les filières d’énergies renouvelables électriques : solaire photovoltaïque, éolien, hydroélectricité, valorisation électrique des déchets et du biogaz.
  • L'injection de biométhane : il s’agit de l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz issu de la méthanisation.

Production d'énergie au niveau régional

Energies fissiles et fossiles

Pour déterminer la production d’électricité fissile et fossile au niveau régional, l’ORCAE utilise les données publiées sur la plateforme ODRÉ qui donne pour la région la production et la puissance installée des centrales nucléaires et des centrales thermiques à combustible fossile.

Concernant la production de chaleur issue des énergies fossiles, l’ORCAE estime les productions des installations reliées à un réseau de chaleur. Ce calcul est effectué sur la base du mix énergétique des réseaux et de la chaleur totale livrée.

Les énergies renouvelables

Les énergies renouvelables électriques

L’ORCAE se base sur les données mises à disposition par RTE pour la production des énergies renouvelables électriques (hydraulique, solaire, éolien et autres sources d’énergie renouvelable électrique).

Hydroélectricité

Les données de production et de puissance du parc au niveau régional sont issues des données mises à disposition sur la plateforme ODRÉ ou Open Data réseaux énergies (opendata.reseaux-energies.fr).

NB : on alloue l’ensemble de la production (y.c. pompage) aux installations. On alloue par ailleurs la consommation des pompages aux stations référencées et on les soustrait des productions.

Eolien

Les données de production et de puissance du parc au niveau régional sont issues des données mises à disposition sur la plateforme ODRÉ ou Open Data réseaux énergies
(opendata.reseaux-energies.fr).

Photovoltaïque

Les données de production et de puissance du parc au niveau régional sont issues des données mises à disposition sur la plateforme ODRÉ ou Open Data réseaux énergies (opendata.reseaux-energies.fr).

Valorisation électrique des déchets et du biogaz

Pour la valorisation électrique des déchets et du biogaz, l’ORCAE consolide les données de production des installations régionales recensées par SINOE. Conformément à la législation française et européenne, l’énergie électrique produite à partir des déchets ménagers et assimilés est considérée comme renouvelable à hauteur de 50%.

Valorisation électrique de la biomasse solide

La valorisation électrique issue de la biomasse solide est estimée à partir de la différence entre le total de la production ENR électrique régionale et les productions régionales des autres filières d’ENR électriques (hydraulique, éolien, PV, déchets et biogaz).

Les énergies renouvelables thermiques

Le bois et les autres biomasses solides

La production de bois énergie (et autres biomasses solides) e la région diffusée par l’ORCAE correspond à la valorisation énergétique régionale issue du bois qu’il soit produit à partir de ressources régionales ou de ressources importées. La partie du bois produit en Auvergne-Rhône-Alpes utilisé pour produire de l’énergie dans d’autres régions n’est pas comptabilisé.

La production de bois énergie est estimée à partir de la valeur énergétique du bois consommé par chacun des secteurs, à climat réel, calculée à partir de la modélisation des consommations d’énergie finale (cf méthodologie consommation de bois énergie)

Le solaire thermique

Les données de production du parc solaire thermique sont issues du panorama de la chaleur renouvelable.

Les pompes à chaleur (PAC)

Les données de production et de parc régional de pompes à chaleur individuelles ont été obtenu par une méthodologie utilisée par l’AREC Nouvelle-Aquitaine. On utilise comme données d’entrée :

  • l’historique du marché de pompes à chaleur de type aérothermie sur vecteur eau et géothermie fourni par Uniclima (cf. dossier de presse 2017 pour 2016) ;
  • le parc de maison principales individuelles disponible sur le site de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
  • l’historique des productions nationales des pompes à chaleur individuelles issues des bilans Énergies renouvelables du Service de la donnée et des études statistiques (SDES).

Le parc de maisons individuelles étant seulement disponible jusqu’à 2016, les données ultérieures ont été estimées en appliquant aux données 2016 le taux d’évolution médian sur la période 2005-2016 (même principe pour les années entre 2002 et 2004 absentes de l’historique).

Ensuite, on répartit les ventes nationales de pompes à chaleur sur la région Auvergne-Rhône-Alpes au prorata du taux de maisons individuelles par département de la région et par année. On estime par la suite le parc de pompes à chaleur en cumulant la part de la région dans les ventes nationales depuis 2002.

Pour la production, on multiplie le parc annuel par le ratio moyen de production par unité sur la période 2005-2011 qui est de 1.91 tep.

Valorisation thermique des déchets et du biogaz

Pour la valorisation thermique des déchets et du biogaz, l’ORCAE consolide les données de production des installations régionales recensées par SINOE. Conformément à la législation française et européenne, l’énergie thermique produite à partir des déchets ménagers et assimilés est considérée comme renouvelable à hauteur de 50%.

Le biométhane injecté

Pour l'injection de biométhane dans les réseauxde gaz, l’ORCAE consolide les données de production des installations régionales recensées par SINOE et les données diffusées en opendata.

Production d'énergie locale

En 2019, l’ORCAE a travaillé sur une mise à jour importante des données locales de production d’énergie. La méthodologie a été actualisée à l’issue de cette phase de mise à jour pour intégrer les dernières modifications.

Energies fissiles et fossiles

Pour déterminer la production d’électricité des centrales thermiques et des centrales nucléaires, l’ORCAE utilise les données suivantes :

  • Registre national des installations de production d’électricité et de stockage
  • Données régionales de productions et de parcs installés par année des énergies renouvelables

Elles donnent pour la région la production et la puissance installée des centrales nucléaires et des centrales thermiques à combustible fossile.

Concernant les centrales nucléaires, les informations sur les puissances installées et productions des centrales par commune ne sont disponibles qu’à partir de 2015. On estime dans un premier temps les données d’avant 2015 (2011-2014) en filtrant les installations par date de mise en service. On recalcule les productions pour ces années en distribuant les productions régionales qui elles, sont disponibles pour ces années, en fonction des productions en 2015. Les puissances ne varient pas même au niveau de l’historique régional issu des données ODRE, on conserve donc les mêmes valeurs qu’en 2015.

Pour le thermique fossile, on croise les données du registre et celles d’Enedis par domaine de tension afin de faire correspondre les puissances installées du registre aux productions. Les données d’Enedis ne font pas de distinction par combustible. On regroupe ensuite les données du registre par type de combustible (gaz, fioul et charbon) afin d’affecter les productions d’Enedis aux combustibles correspondants. Une seule installation au charbon est présente dans la région.

Les énergies renouvelables

La biomasse

La biomasse est constituée de 3 familles :

  • Le bois énergie (et les autres biomasses solides, cependant très minoritaires, comme par exemple les résidus de cultures agricoles) ;
  • Le biogaz ;
  • Les biocarburants.

A partir de la biomasse, différentes énergies peuvent être produites :

  • De la chaleur ;
  • De l’électricité ;
  • Du gaz renouvelable ;
  • Du carburant.

Certaines installations produisent chaleur et électricité par cogénération.

Pour obtenir les nombres, puissances installées et productions électriques des centrales de cogénération bois au niveau local, on effectue un croisement par commune des données relatives aux puissances installées issues du registre avec les données d’Enedis à la maille commune comprenant les nombres et productions correspondant à ces centrales.

Le bois énergie

Au niveau infra-régional, il n’est actuellement pas possible de connaître la production EnR à partir de la ressource bois locale.

La production de bois énergie territoriale diffusée par l’ORCAE correspond à la valorisation énergétique du bois consommé localement qu’il soit produit à partir de ressources du territoire ou importées d’autres territoires. La partie du bois produit sur le territoire utilisé pour produire de l’énergie dans d’autres territoires n’est pas comptabilisé.

La production de bois énergie est estimée à partir de la valeur énergétique du bois consommé, tout combustible confondu (bois et déchets assimilés, granulés de bois, plaquettes et bois déchiqueté déchets de bois et déchets agricoles), par chacun des secteurs, à climat réel, calculée à partir de la modélisation des consommations d’énergie finale. (cf Modélisation communale résidentiel).

Le biogaz

Le biogaz est un gaz constitué majoritairement de méthane (CH4) – gaz à fort pouvoir de réchauffement climatique – et de dioxyde de carbone (CO2). La valorisation du biogaz permet d’éviter l’utilisation de sources d’énergies fossiles et l’émission de méthane dans l’atmosphère.
Le biogaz peut être utilisé pour produire de la chaleur soit en utilisation directe dans une chaudière ou en production combinée d’électricité et de chaleur par cogénération. Epuré, il devient du biométhane pouvant être injecté dans le réseau de gaz.

Les principales sources de données de l'ORCAE sont :

  • Le registre national des installations de production d’électricité et de stockage ;
  • La base SINOE ;
  • LEs données sur les capacités et quantités d’injection de biométhane de l’opendata GRDF.

Les agro-carburants

L’ORCAE ne fait pas d’observation de la production d’agro-carburants.

Les déchets

Lors de l'incinération des ordures ménagères, les usines de traitements des déchets produisent de la chaleur et/ou de l'électricité qui peuvent-être valorisées de différentes manières :

  • Autoconsommation (chaleur + électricité) ;
  • Réseau de chaleur local (chaleur) ;
  • Industriels à proximité (chaleur) ;
  • Revente au réseau d'électricité (électricité).

La principale source de données de l'ORCAE est la base ORDEC.

Le solaire thermique

La principale source de données concernant cette filière de production est celle le panorama de la chaleur renouvelable publié par le syndicat des énergies renouvelables. On y trouve la surface totale de capteurs solaires thermiques et les productions associées au niveau régional.

On estime les surfaces en capteurs et les productions au niveau local en répartissant les valeurs régionales correspondantes en fonction du nombre de résidences principales de 5 pièces ou plus et des irradiations globales horizontales quotidiennes moyennes par commune.

Ces sources de données n’étant plus exhaustives, pour ces dernières années, l’ORCAE utilise les données SDES/Observ’ER pour chiffrer la surface installée et la production des panneaux solaires thermiques. Cela permet en outre d’effectuer des comparaisons avec les autres régions et avec la moyenne française. Les surfaces installées et productions locales sont déterminées en répartissant le total régional en fonction du nombre de résidences principales sur le territoire.

La géothermie et les Pompes à Chaleur (PAC)

On peut différencier 4 types de pompes à chaleur :

  • Les pompes à chaleur avec capteurs verticaux ;
  • Les pompes à chaleur de surface ou sol/sol avec capteurs horizontaux ;
  • Les pompes à chaleur collectives sur nappe ;
  • Les pompes à chaleur individuelles eau/eau ou air/eau.

Actuellement, l’ORCAE ne produit des données que pour les PAC individuelles eau/eau ou air/eau.

Les pompes à chaleur individuelles

Elles représentent la plus grosse part d’installations en nombre. L’ORCAE utilise la méthodologie employée par l’AREC Nouvelle-Aquitaine. Cette méthodologie consiste à récupérer les données statistiques nationales de l’AFPAC et d’Uniclima indiquant le nombre de PAC vendues dans l’année par type d’installation. L'INSEE fournit le nombre de maisons individuelles pour la France métropolitaine et par département. Les données n'étant pas disponibles pour toutes les années, on estime les données manquantes grâce au taux d'évolution national du nombre de maisons individuelles. On obtient la part de maisons individuelles par département par rapport au nombre total de maisons individuelles en France métropolitaine. On applique ce taux de maisons individuelles au nombre de PAC vendues dans l'année (données AFPAC), ce qui permet d'obtenir un nombre de PAC total par département et par année. Le SDES fournit dans son bilan des énergies renouvelables, la quantité de consommation de chaleur renouvelable issue des PAC (la consommation de chaleur renouvelable est égale à la chaleur totale produite dont on retire la consommation d'électricité utilisée pour la produire). On peut ainsi obtenir une production moyenne annuelle par installation et donc par département grâce au nombre de PAC. Pour estimer la production des PAC par département, le ratio moyen de production sur la période 2005-2011 est utilisé, soit 1,9 tep/installation. Les données de production sont calculées sur la base de ratios par type d’installation et pour le niveau local, en fonction du nombre de résidences principales.

Ces données pourraient être complétées pour les autres types de PAC.

Les pompes à chaleur avec capteurs verticaux et horizontaux

Les données sont issues des aides de l’ADEME et plus récemment du Fonds Chaleur. De plus, le dossier est soumis à autorisation (avec étude d'impact et enquête d'utilité publique) dès que l'un des forages dépasse la profondeur de 100 m ou que la puissance thermique cumulée des pompes à chaleur à installer dépasse un certain seuil. On peut, à partirde ces déclarations, estimer ainsi une puissance par mètre linéaire, en fonction du type de sol et de la profondeur. La production est ensuite calculée sur la base du coefficient de performance de ce type d’installation (ratio moyen).

Les pompes à chaleur collectives sur nappe

Les installations sont soumises à déclaration, dès que la profondeur du forage dépasse 10m. Une piste en cours de d’expertise consisterait à exploiter les demandes d’autorisation de captage d’eau collectées par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Des données telles que l'emplacement des sites ou la profondeur de forage sont disponibles en ligne. La puissance peut ensuite être extrapolée en appliquant un débit nominal de 3m3/h.

L’hydroélectricité

L'hydroélectricité utilise la force motrice des cours d'eau et chutes pour la transformer en électricité.

On distingue la petite hydroélectricité (installations de moins de 10 MW) de la grande hydroélectricité (installations supérieures à 10 MW). Depuis le bilan de production édition 2017, l’ORCAE propose une distinction supplémentaire : puissance supérieure ou inférieure à 4,5 MW.

Pour déterminer le nombre d’installations, la puissance et la production à l’échelle communale, l’ORCAE utilise les sources suivantes :

  • Registre national des installations de production d’électricité et de stockage (ODRÉ) ;
  • Données communales relatives aux installations de production d’électricité renouvelable bénéficiant d’une obligation d’achat (SDES) ;
  • Données de production électrique annuelle par filière a la maille commune par Enedis ;
  • Données de production électrique annuelle par filière a la région par Enedis ;
  • Puissances régionales installées par Enedis (voir bilans régionaux Enedis) ;
  • Données régionales de productions et de parcs installés par année et par énergie (ODRÉ) ;
  • Fichier des gestionnaires de réseau par commune (Agence ORÉ).

Conformément à l’arrêté du 7 juillet 2016, les informations relatives aux installations de moins de 36 kW sont rendues publiques après agrégation et ce si le nombre d’installation est au moins de 10. Nous estimons la puissance, le nombre et la production de ces installation en identifiant les communes concernées. Nous estimons également les informations relatives aux ELD en utilisant le fichier des gestionnaires de réseau des communes, les puissances installées des données locales du SDES et la différence entre la production régionale issue des données ODRE et celle d’Enedis.

L’éolien

Pour déterminer le nombre d’installations et la puissance à l’échelle communale, l’ORCAE utilise les sources suivantes :

  • Registre national des installations de production d’électricité et de stockage ;
  • Données de production électrique annuelle par filière a la maille commune par Enedis ;
  • Puissances régionales installées par Enedis (voir bilans régionaux Enedis) ;
  • Données régionales de productions et de parcs installés par année des énergies renouvelables.

Grand éolien

Par commune, les puissances installées, les nombres d’installation et les productions sont la somme des données Enedis en haute tension A (HTA) et celles des données des installations gérées par RTE.

Petit éolien

Nous ne disposons pas d’information sur les éolien en basse tension au niveau des données locales, mais les données au niveau régional selon Enedis montrent des valeurs très négligeables par rapport à l’ensemble de la production. Les calculs n’incluent ainsi que les installations en HTA au niveau d’Enedis.

Le photovoltaïque

Pour déterminer le nombre d’installations, la puissance et la production, à l’échelle communale l’ORCAE utilise les sources suivantes :

  • Registre national des installations de production d’électricité et de stockage ;
  • Données communales relatives aux installations de production d’électricité renouvelable bénéficiant d’une obligation d’achat ;
  • Données de production électrique annuelle par filière a la maille commune par Enedis ;
  • Données de production électrique annuelle par filière a la région par Enedis ;
  • Puissances régionales installées par Enedis (voir bilans régionaux Enedis) ;
  • Données régionales de productions et de parcs installés par année des énergies renouvelables ;
  • Fichier des gestionnaires de réseau par commune.

Conformément à l’arrêté du 7 juillet 2016, les informations relatives aux installations de moins de 36 kW sont rendues publiques après agrégation et ce si le nombre d’installation est au moins de 10. Nous estimons la puissance, le nombre et la production de ces installation en identifiant les communes concernées. Nous estimons également les informations relatives aux ELD en utilisant le fichier des gestionnaires de réseau des communes, les puissances installées des données locales du SDES et la différence entre la production régionale issue des données ODRE et celle d’Enedis.

Le biométhane injecté

Pour l'injection de biométhane dans les réseauxde gaz, l’ORCAE consolide les données de production des installations régionales recensées par SINOE et les données diffusées en opendata.

[Mise à jour : décembre 2023]