L’année 2023 consolide la tendance à l’amélioration de la qualité de l’air dans notre région : les niveaux de NO2 continuent à diminuer de manière régulière et les particules aussi (PM10 et PM2,5) mais plus faiblement et avec une quasi-stagnation depuis 2019. Seul l’ozone (O3) montre une augmentation de 20% entre les niveaux moyens de 2007 et ceux de 2023.
L’année 2023 a été marquée d’un point de vue météorologique par :
- un hiver doux avec peu de précipitations, donc avec peu de particules
- un été très chaud et ensoleillé, similaire à 2022 et favorable à l'ozone
Concentrations en polluants
Ozone (O3)
L’été 2023 a presque été aussi estival que celui de 2022 avec des conditions d’ensoleillement et de chaleur favorables à la formation de l’ozone : la moyenne annuelle régionale varie peu et les niveaux moyens de fond pour ce polluant affichent donc une augmentation de près de 20% depuis 2007.
Pour autant, les valeurs réglementaires « de pointe » à savoir :
- le seuil horaire d’information (180 µg/m3)
- la valeur cible santé (moyenne sur 8h < 120 µg/m3)
sont moins fréquemment dépassées grâce aux réductions régulières des émissions des composés précurseurs de l’ozone.
Dioxyde d’azote (NO2)
Malgré quelques disparités territoriales, la moyenne annuelle régionale 2023 est légèrement plus faible par rapport à 2022. En ne tenant pas compte de l’anomalie de 2020 relative aux restrictions de circulation lors de l’épisode de COVID, les niveaux moyens de 2023 se situent dans la tendance à l’amélioration régulière depuis 2007. Seule l’agglomération lyonnaise reste encore touchée par des dépassements réglementaires à proximité des axes routiers majeurs.
Particules (PM10 / PM2,5)
La moyenne sur l’ensemble de la région en 2023 est de nouveau en légère diminution après la hausse en 2022. Pour autant et depuis 2019, on observe une stagnation des concentrations de particules et donc un palier dans l’évolution.
Avec le changement climatique, les hivers sont plutôt doux depuis plusieurs années. En région Auvergne-Rhône-Alpes, ces douceurs hivernales provoquent une baisse des besoins en chauffage au bois, principale source d’émissions de particules fines dans la région. De plus, les périodes anticycloniques très froides propices à l’accumulation de la pollution sont maintenant peu fréquentes et durent aussi moins longtemps.
Les événements ponctuels tels que les remontées de poussières sahariennes ou les incendies de forêts peuvent faire augmenter localement des moyennes journalières voire mensuelles, mais gardent un impact modéré dans les concentrations moyennes annuelles.
Autres polluants
Comme en 2022, les concentrations annuelles des autres polluants réglementés sont en diminution globale, entrainant l’absence de dépassements réglementaires.
Exposition des populations aux dépassements réglementaires
A l’instar de 2022, deux polluants dépassent toujours les valeurs fixées par la réglementation : le dioxyde d’azote (NO2), essentiellement sur des zones à proximité du trafic et l’ozone (O3), essentiellement à l'est de la région et sur des zones d’altitude.
Bilan des épisodes de pollution
L’année 2023 a connu 26 jours de vigilance pollution. Cette valeur est en diminution par rapport à 2022 et reste inférieure à la moyenne des 12 dernières années (51 jours).
Les épisodes pollués restent majoritairement dus aux particules fines. Les épisodes de poussières sahariennes ont été moins marqués que les années précédentes : deux seulement, en mars et septembre.
Malgré un été anormalement chaud, les concentrations en ozone n’ont pas été aussi élevées que par le passé et aucun constat de dépassement des seuils de vigilance n’a été observé.
EN SAVOIR PLUS
[Mise à jour : octobre 2024]
Imprimer